受賞者による作品紹介


『西の魔女が死んだ』
デボラ・ピエレ=渡邉


『西の魔女が死んだ』は梨木香歩のデビュー作です。作家自身の幼少期をモチーフに書かれた作品であると同時に、愛情をめぐる物語でもあります。「扱いにくい子」であるまい、そしてイギリス人ではありますが、日本に暮らし、穏やかで調和のとれた生活を続けている祖母の間に育まれる愛情。

大好きな祖母の危篤の知らせを受け、まいの思い出は二年前に遡ります。その頃彼女は、情緒不安定で常に不安に駆られている子供でした。不登校児であったまいが愛情を込めて「西の魔女」と呼んでいたこの年老いた女性の元で最後に過ごした、まいにとっては最も重要な夏のことが思い出されたのです。
彼女のおばあさんは一種の「魔女」でした。つまりこの女性は、聡明で、自然に耳を傾け、植物の育て方を熟知しており、とりわけ、自分自身がどんな人間であるかを見極めていたからです。
まいは体と心を休めるためにこの自然に囲まれた場所でしばらく過ごすことになります。ここではシンプルな暮らしが営まれていました。ジャムを作るために野生のイチゴを摘んだり、シーツを手洗いしたり、菜園の世話をしたり、鶏に餌をやったり生みたての卵を集めたり……。祖母の元で、まいは日ごと繰り返される手仕事の力に気がつきます。そのおかげで、自分の感情を飼いならし、不安を追い払うことができたのです。彼女は、様々な物事を観察し、聞き取り、肌で感じ、悪い考えを遠ざけ、自分の事柄は自分で決定し、さらには、自らを受け入れることを学びます。このおばあちゃんに導かれ、少女は、ある意味での魔女修行をするのです。
この小説の中心部分である第一部は今から二十五年以上前に書かれましたが、それ以外の章はもっと後になって執筆されました 。そのような創作方法により、読者のわたしたちは、少女が家を離れた後の祖母のモノローグを含め、彼女の人生の三つの時期について知ることになります。
『西の魔女が死んだ』が与えてくれるのは、ゆっくりと生の美しさに触れる読書経験です。本書は、喪の行為、人の無関心や孤独、自己探求などの、重い主題までも常に優しさに満ちた視点から語っています。そしてまた、自然や、日々のささやかな喜びの賛歌であり、年齢を重ねること、世代を通じての伝承を讃える小説でもあります。内省的な筆致は自然と感情の繊細な描写に彩られています。
翻訳者としての自分に課された課題は、この過敏な少女に押し寄せる感情の波を捉え、最良の形で伝えることにありました。この少女の声を聞き、可能な限り忠実に書き留めていくこと。梨木香歩自身が、あとがきで小説のメッセージをこのような言葉で表現しています 。
「私たちは、大きな声を持たずとも、小さな声で語り合い、伝えていくことができる」
そしてわたし自身も、このメッセージを小さな声で書き移すことを選んだのです。

L’Été de la sorcière
Déborah Pierret Watanabe


L’Été de la sorcière est le tout premier roman de Nashiki Kaho, qui a puisé dans ses souvenirs d’enfance pour l’écrire.
L’Été de la sorcière est avant tout une histoire d’amour. L’amour entre Mai, une enfant « difficile à comprendre », et sa grand-mère d’origine anglaise, installée au Japon depuis de très longues années, où elle mène une existence calme et rythmée.

À l’annonce de la mort de sa grand-mère adorée, Mai se retrouve transportée deux ans en arrière, lorsqu’elle était encore une enfant angoissée, aux émotions exacerbées, qui ne voulait plus retourner en classe, et se souvient de cet été, le dernier et le plus important de tous, passé auprès de la vieille dame, qu’elle surnomme affectueusement la Sorcière de l’ouest.
Et sorcière, cette grand-mère l’est à sa manière, car c’est une femme pleine de sagesse, à l’écoute de la nature, qui sait manier les plantes, et qui, surtout, se connaît elle-même.
La vie est simple, dans ce coin de nature, où Mai a été envoyée pour se reposer. Cueillir des fraises sauvages pour préparer des confitures, laver les draps à la main, prendre soin du potager, nourrir les poules et ramasser les œufs frais… Aux côtés de la vieille dame, Mai va découvrir le pouvoir et la force des gestes du quotidien, qui permettent de dompter ses émotions et de chasser l’angoisse. Elle va apprendre à observer, écouter et ressentir, à éloigner les démons, à décider par elle-même, et, enfin, à s’accepter. Guidée par sa grand-mère, la petite fille va, en un mot, apprendre à devenir une sorcière.
Si la première partie du roman, l’histoire principale, a été écrite il y a plus de 25 ans, les trois autres parties qui le composent ont été rédigées bien des années plus tard par l’auteure, qui nous offre, par cette démarche, trois tranches de vie supplémentaires, dont le monologue de la grand-mère, qui intervient après le départ de la petite fille.
L’Été de la sorcière est un roman où l’on peut prendre le temps de s’émerveiller, et qui aborde, toujours avec douceur, des sujets graves, comme le deuil, la différence, la solitude ou encore la quête d’identité. C’est aussi une ode à la nature, aux petits plaisirs de la vie, une célébration de la vieillesse, et de la transmission. L’écriture, contemplative, est ponctuée de délicates descriptions de la nature et des sentiments.
Le défi pour moi a été de saisir et de transmettre au mieux le flot envahissant des émotions qui submerge la petite fille à fleur de peau. D’entendre sa voix, et de la transcrire le plus fidèlement possible.
Dans la postface, Nashiki Kaho résume en quelques mots le message de son roman : « nous n’avons pas besoin de parler d’une voix forte, nous pouvons tout à fait communiquer avec une petite voix. »
Un message que j’ai choisi de chuchoter à mon tour.