『ブヴァールとペキュシェ』菅谷憲興氏フローベールの『ブヴァールとペキュシェ』(1881)は未完の遺作であり、本来二巻からなるはずだった小説のちょうど第一巻にあたる最初の十章までがほぼ完成した状態で残されています。作品の内容はとても十九世紀に書かれたとは思えないほど小説らしからぬストーリーで、隠遁した二人の元書記が身のほど知らずにも、農学から教育学まで、理系と文系にまたがる様々な学問分野に取り組んでは、そのたびに困難に突き当たって、しまいに断念するという同じ図式が延々と繰り返されます。というと、なんだかつまらなそうだと思われそうですが、これが一度作品の世界に入り込んでしまうと、とてつもなく面白くなってくるのだから不思議なものです。最初から最後までまさに抱腹絶倒。しかも丹念に読みこむと、個々のエピソードが単なるナンセンス喜劇ではなく、十九世紀の知の歴史における重要な問題を扱っていることが分かってきます。というのも、フローベールはこの百科全書的小説を書くために、なんと千五百冊以上もの文献を読み、そのそれぞれについて詳細なノートを取ったことが知られているのです。今回の翻訳にあたっては、この特異な小説のなかに膨大にはめこまれた専門用語をきちんと訳すと同時に、注を使って、その背景になっている科学史的文脈をできるだけ明らかにするよう心がけました。同時に、過度の単調さに陥らないように、文体にヴァリエーションをつけて、この作品のもつ独特のおかしみを再現できるようにつとめたつもりです。訳者にとってはこれが初めての文学作品の翻訳であり、けっして容易な作業ではありませんでしたが、今から思うとブヴァールとペキュシェという愉快な仲間たちとともにとても濃密な数年間を過ごさせてもらったという気がしています。 |
Bouvard et Pécuchet
Bouvard et Pécuchet est la dernière œuvre de Flaubert, qui a laissé à sa mort un manuscrit inachevé contenant les dix premiers chapitres du roman et qui n’a pas eu le temps de se mettre au second volume. Cette œuvre de l’un des romanciers les plus célèbres du XIXe siècle frappe par son caractère non-romanesque. L’intrigue se réduit quasiment à la répétition d’un même schème, puisque les deux héros, copistes retraités, s’enhardissent à travailler sur toutes les disciplines couvertes par les sciences et les sciences humaines, et rencontrent chaque fois des difficultés avant d’abandonner finalement leurs études. Cela pourrait sembler très ennuyeux au premier abord, mais une fois entré dans le monde de la fiction, le lecteur y prend un intérêt croissant. En effet, le roman fait constamment rire avec les bêtises des deux protagonistes. Mais à y regarder de près, on s’aperçoit que chaque épisode comique se rapporte aux questions importantes de l’histoire des connaissances du XIXe siècle. On sait que Flaubert a lu plus de mille cinq cent livres, sur lesquels il a d’ailleurs pris des notes détaillées. En proposant cette traduction nouvelle du roman encyclopédique, j’ai donc essayé de traduire le plus exactement possible les innombrables détails scientifiques et d’expliquer en notes les contextes épistémologiques auxquels ils renvoient secrètement. En même temps, pour éviter le risque de monotonie dans le style, je me suis efforcé de faire varier le rythme des phrases et de reproduire ainsi l’effet comique particulier de cette œuvre. C’était pour moi un premier travail de traduction littéraire, ce qui n’était vraiment pas facile, mais je suis maintenant heureux d’avoir passé ces années de labeur dans la joyeuse compagnie des deux bonshommes de Flaubert : Bouvard et Pécuchet.
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